lundi 8 juin 2009

Vu et approuvé/Gran Torino

Gran Torino,
Clint Eastwood

Il y a un plaisir jouissif à voir un octogénaire aigri maltraiter la racaille juvénile qui se croit toute puissante; il y a davantage un malaise à l'écouter tenir des propos racistes et s'arcbouter sur ses valeurs passéistes, toujours une arme à porté de main et un juron bien senti pour ses voisins asiatiques. Walt Kowalski représente une caricature de l'Amérique conservatrice : ne lui manque que la foi, qu'il a sans doute perdue dans la guerre de Corée! Il refuse ainsi de se confesser malgré les dernières volontés de sa femme, décédée.
Mais, comme par enchantement, le regard de Walt Kowalski va changer avec l'arrivée de Thao dans sa vie, le fils de ses voisins qui se trouve malgré lui embarqué dans un gang. Son bizutage? Voler la Gran torino de Kowalski mais le vieillard l'en empêche...Pour se faire pardonner, Thao doit lui rendre de menus services...
Clint Eastwood prend, comme souvent, le temps d'installer le décor, de dérouler son intrigue, d'entrer dans la peau des personnages, ce qui pourra sembler long à certains.Sous son air dramatique, le film cache une tonalité plus comique, avec des répliques et des situations qui font clairement rire le public. Mais il ne faudrait pas non plus que cela rende notre anti-héros sympathique...Quoique, il est toujours temps de se racheter!

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