Les chiennes savantes,
Virginie Despentes
Les chiennes savantes comme un clin d'oeil aux Femmes savantes et un contrepied aux Chiennes de garde? C'est sûr qu'on est à mille lieux d'un mouvement féministe contre le sexisme qui "montre les crocs" dixit leur charte. L'héroïne de ce roman montre plutôt sa culotte et en public encore puisqu'elle travaille dans un peep show, ce qui reviendrait pour les féministes pré-citées à une dégradation de l'image de la femme. Sauf qu'elle aime faire ça et le fait bien, bénéficiant même de la clémence de sa patronne. Mais elle est aussi vulnérable, confrontée à la violence de ce milieu et manipulée par plus fort qu'elle.
Louise lutte au quotidien contre ses démons et surnage dans un univers misérable, pas tant au sens matériel qu'au sens affectif. Sa vie est pavée de personnes malintentionnées qui, a défaut de la détourner du droit chemin puisqu'elle s'en est déjà largement écartée, accélère sa descente aux enfers.
Moitié polar, moitié chronique de société, ce livre est très réussi. Virginie Despentes, devenue égérie trash, a eu du mal à faire publier son premier roman Baise-moi. Si il est du même acabit que Les chiennes savantes, on peut s'interroger sur la frilosité des maisons d'éditions. Le sujet est certes érotique voire transgressif mais elle ne vas pas écrire une séance au peep show comme une séance au cinéma. Et avouons-le, on a lu des choses beaucoup plus dérangeantes. La prose et le propos d'un Marquis de Sade ou d'un Irvin Welsh me semble beaucoup plus sulfureux, ce qui ne les a pas empêcher de se faire reconnaître comme de grands écrivains. A côté, Virginie Despentes passerait même pour une jeune fille innocente.
L'info en plus : Virginie Despentes a emprunté son nom aux pentes de la Croix-Rousse à Lyon où elle a vécue et où se déroule l'action des Chiennes savantes. Son dernier roman King Kong théorie retrace son parcours et comment elle est devenue Virginie Despentes, un rôle qu'elle s'est fabriquée sur mesure.
Virginie Despentes
Les chiennes savantes comme un clin d'oeil aux Femmes savantes et un contrepied aux Chiennes de garde? C'est sûr qu'on est à mille lieux d'un mouvement féministe contre le sexisme qui "montre les crocs" dixit leur charte. L'héroïne de ce roman montre plutôt sa culotte et en public encore puisqu'elle travaille dans un peep show, ce qui reviendrait pour les féministes pré-citées à une dégradation de l'image de la femme. Sauf qu'elle aime faire ça et le fait bien, bénéficiant même de la clémence de sa patronne. Mais elle est aussi vulnérable, confrontée à la violence de ce milieu et manipulée par plus fort qu'elle.
Louise lutte au quotidien contre ses démons et surnage dans un univers misérable, pas tant au sens matériel qu'au sens affectif. Sa vie est pavée de personnes malintentionnées qui, a défaut de la détourner du droit chemin puisqu'elle s'en est déjà largement écartée, accélère sa descente aux enfers.
Moitié polar, moitié chronique de société, ce livre est très réussi. Virginie Despentes, devenue égérie trash, a eu du mal à faire publier son premier roman Baise-moi. Si il est du même acabit que Les chiennes savantes, on peut s'interroger sur la frilosité des maisons d'éditions. Le sujet est certes érotique voire transgressif mais elle ne vas pas écrire une séance au peep show comme une séance au cinéma. Et avouons-le, on a lu des choses beaucoup plus dérangeantes. La prose et le propos d'un Marquis de Sade ou d'un Irvin Welsh me semble beaucoup plus sulfureux, ce qui ne les a pas empêcher de se faire reconnaître comme de grands écrivains. A côté, Virginie Despentes passerait même pour une jeune fille innocente.
L'info en plus : Virginie Despentes a emprunté son nom aux pentes de la Croix-Rousse à Lyon où elle a vécue et où se déroule l'action des Chiennes savantes. Son dernier roman King Kong théorie retrace son parcours et comment elle est devenue Virginie Despentes, un rôle qu'elle s'est fabriquée sur mesure.
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