Babyshambles
Il était là, en chair et en os, pâle comme la mort mais bien là : Pete Doherty et ses Babyshambles étaient à la fête de l'Humanité. Programmé par deux fois au grand Rex en solo acoustique, Pete Doherty avait annulé ses deux concerts, la première fois parce que Monsieur n'avait pas respecté sa liberté conditionnelle et devait passer par la case prison, la deuxième parce que l'Eurostar avait pris tellement de retard qu'il est entré en gare de Paris nord à 2 heures du matin...
Jusqu'à la dernière minute, ses fans y croyaient à peine, craignant un coup à la Amy Winehouse à Rock-en-Seine... Mais Pete Doherty entre en scène, après ses petits camarades et deux danseuses parasites. Des vagues adolescentes se bousculent pour voir de plus près leur "Petouuuuuuuuuuuu" et chaque geste de celui qui semble considéré comme le messie récoltent selon la formule consacrée des tonnerres d'applaudissements. Pendant que les hystériques de moins de 16 ans s'époumonnent, on essaye de profiter des morceaux géniaux de Pete Doherty, un peu moins proprets que sur l'album...Pour prouver, si besoin en était, que Pete Doherty est un vrai artiste à la sensibilité punk, et pas un produit marketing pour ados en manque...de héros.
Les vocalises et les gratouilles de l'artiste sont parfois limites mais Pete Doherty n'est pas du genre à vouloir à être le premier de la classe (pas comme Roger Hodgson, des Supertramp, qui passe derrière lui, sorte d'André Rieu du synthé qui nous fait toujours pas diriger les années 80).
Concernant la set list, les nostalgiques des Libertines regretteront que ne soient plus joués les petits bijoux que sont "Boys in the band", "Up the bracket" ou "the man who would be king" mais les Babyshambles peuvent s'ennorgueillir aussi de quelques trouvailles. Du dernier album, on ne trouvera guère que "Delivery" alors que "you talk" et l'excellent 'There she goes" passent à la trappe. Un petit "pipe down" pour dynamiser la foule et le set se finit logiquement sur "Fuck forever"!
1 commentaire:
je ne sais qui vous êtes pour démolir de la sorte Roger Hodgson. Lui ne se drogue pas au moins, à ce qu'on sache.
Je ne vous salue pas !
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