Les piliers de la terre,
Ken Follett
Alors qu’on pend son bien-aimé, une jeune femme lance une malédiction à trois notables (un prêtre, un moine et un chevalier) responsables selon elle de sa mort. On est en 1123 dans le Sud de l’Angleterre et ce roman nous mène jusqu’en 1174, autant dire que de l’eau va couler sous les ponts, que des jeunes gens vont périr et que la société va connaître quelques bouleversements. Ken Follett, spécialiste du roman d’espionnage, n’a pas perdu son sens du rebondissement et du contre-pied dans cette fresque romanesque et historique. Il peint surtout des personnages haut en couleurs, tous exceptionnels à leur façon car il en faut de la force, du courage ou de la ruse pour survivre dans cette époque trouble qu’est le Moyen-Âge. Il y a les vertueux d’un côté : le prieur Philip qui veut rendre prospère sa ville de Kingsbridge, Tom le bâtisseur qui rêve de construire une cathédrale, Aliéna qui se bat bec et ongles pour honorer la mémoire de son père et rendre à son frère le comté que la famille a perdu. Il y a les vicieux de l’autre : William, le comte arrogant et sanguinaire, Waleran, le prêtre qui conspire pour sa gloire personnelle. Sans oublier Ellen la sorcière qui fait trembler les âmes les plus endurcies. Mais l’héroïne de ce roman est sans conteste la cathédrale, synonyme du pouvoir : elle cause les pires tourments à ses admirateurs mais aussi à ses détracteurs qui essayeront de l’abattre par tous les moyens. L’Angleterre, frappée par une guerre de succession, permet à Ken Follett de parler de ce qu’il aime le plus : les petites et hautes trahisons. Passionnant.
1 commentaire:
Un extraordinaire roman, tout simplement inoubliable. Une magnifique histoire, "monumentale".
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