Radiohead
Un concert de la trempe de Radiohead, considéré comme le groupe rock le plus important des années 90, est un événement à part. Déjà, ça se passe à Bercy pour pouvoir accueillir les milliers de fans qui se sont arraché les billets et cela fait forcèment forte impression de se retrouver dans cette immense salle de sport. Surtout quand on est plongé dans le noir et qu'on tente de se frayer un chemin jusqu'à la scène car la première partie a été avancée. Arrive donc Bat for lashes dont la chanteuse a enfilé sa tenue de Pocahontas pour l'occasion mais leur musique ne ressemble pas à un feu de joie mais plutôt à une douche glacée, venue d'Islande en voulant copier Bjork et Sigur ros en piochant quelques influences chez Radiohaed itself! Ca serait parfait en musique d'ambiance mais beaucoup moins pour chauffer la salle. Comme je disais plus haut qu'un concert de Radiohead est à part, il ne faut pas attendre longtemps avant que l'atmosphère s'emballe et quelques olas partent dans les tribunes. On voit le décor changer : des énormes tubes ressemblant à des néons descendent du ciel (du plafond pour les terre à terre) et les rideaux sur les côtés sont enlevés (ce qui est bien pratique pour ceux assis sur les tribunes aux extrémités). On a ainsi une vue plongeante sur la scène et malgré tout assez bien positionné pour voir l'ensemble! Le concert commence avec 15 steps, la première chanson de leur dernier album In Rainbows que le quintet jouera en entier. On dit tellement que Tom Yorke est un mec complexé et introverti que je m'attendais à le voir se cacher derrière son piano. Pas du tout! Il se lance dans des danses genre tectonic raté et sautille tel un lutin dans son petit slim rouge moulant. Il fait preuve d'autodérision en jouant avec le public et son oeil malade à travers la caméra qui le filme en gros plan et retransmet les images sur l'écran géant : frayeur et rire garantis! Musicalement, c'est le pied : le son est parfait, les musiciens sont parfaits, Tom Yorke alterne le chaud et le froid avec sa voix, les néons s'accordent bien avec l'ambiance! Le set est lui aussi parfait ou presque car on trouvera toujours des grincheux pour dire qu'il manquait telle ou telle chanson (comme moi pour Exit music for a film par exemple) mais il est vrai que c'est difficile de choisir parmi tant de bons albums et mélodies. On aura eu droit au magnifique Fake platic trees des premières années et surtout le deuxième rappel (oui, j'ai bien dit deux rappels!) qui s'achève sur trois diamants : Who & those army, Karma police et Idiotheque. Personnellement, j'attendais cette dernière pour me déhancher et me désosser donc c'est plus-que-parfait. Après plus de deux heures de concerts et 25 chansons, on peut tranquillement regagner son chez soi, en saluant Colin Greenwood en train de fumer sur les marches du POBB. Et dire humblement merci!
Bercy
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