mercredi 20 août 2008

Vu et desapprouvé/ Gomorra

Gomorra,

Matteo Garrone

L'Italie que donne à voir et à entendre Matteo Garrone est loin de tous les clichés : la ville y est laide et sombre; la langue n'y est pas chantante mais chuintante. On est dans l'univers de la Camorra, sans artifices et sans anjoliveurs. C'est froid comme un documentaire avec ses visages anonymes, ses parcours croisés et similaires car quinconque approche de loin ou de près à la mafia en paye le prix. Mais on perd le fil dans ce film pas très structuré qui passe d'un endroit à un autre, d'un visage à un autre, sans but précis si n'est montrer la violence et la cruauté de la pieuvre qui tisse sa toile dans tous les strates de la société et dans tous les domaines (trafic de drogues, contrefaçons textiles, enfouissement de déchets toxiques).
Evidemment, certaines histoires sortent du lot comme ces deux adolescents qui jouent à la guerre et se prennent pour des héros de films. Le plus emblématique est sans doute le gamin d'une douzaine d'année, livreur de course, qui va se trouver emmailloter dans les filets des mafieux sans possibilité d'y réchapper. C'est assez inégal et ça manque de rythme, du coup ça m'a paru bien long, même que j'ai failli m'endormir!


L'info en plus : Ce film est tiré d'une enquête menée par Roberto Saviano dans un livre intitulé Gomorra, sur cette structure criminelle qu'est la Comorra et qui est établit à Naples et dans la région de Campanie. Ii vit depuis sous protection judicière.

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