Et ce sont les chats qui tombèrent,
Tom McCarthy
La couverture de ce roman représentant un dandy anglais en chapeau melon, presque en lévitation, tenant un parapluie à la main m’a fait l’effet d’un Magritte. Qui dit Magritte dit surréalisme, qui dit surréalisme dit j’achète…Me voilà donc avec Et ce sont les chats qui tombèrent entre les mains : le narrateur a reçu un coup sur la tête (cela pourrait être le ciel, un piano ou un seau d’eau…nous ne le saurons point) qui le plonge dans le coma. A son réveil, il a perdu en partie sa mémoire mais a gagné 8 millions et demi de livres grâce à son accident. Son rêve est de retrouver un geste fluide tel un Robert De Niro ouvrant un frigo, de se sentir de nouveau vivant…Pour cela, il fait appel à la Société Contrôle du temps et un certain Naz pour mener à bien son projet fou : trouver un immeuble qui correspond à ses souvenirs et l’aménager avec une rigueur toute mathématique, trouver des acteurs qui y joueront ses anciens voisins de palier, faire ce qu’il appelle des « reconstitutions » où il répète à l’infini des mouvements parfaits, comme passer devant la dame au foie qui dépose ses poubelles sur son palier…Bizarre, n’est-ce pas ? A force de faire le grand écart entre réalité et fiction, le narrateur pourrait bien en déchirer la couture de son pantalon…
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