La vie rêvée de Sukhanov,
Olga Grushin
Difficile de rentrer dans le premier chapitre de ce roman aussi délicat qu’un buisson épineux : à la surface, de belles fleurs colorées, en dessous, des entrelacs de bois sec. Le style agace par son emphase, par ses descriptions qui s’apparentent aux exercices d’une élève appliquée, par ses situations conformes à ce qu’a produit jusqu’alors la littérature russe. Mais le lecteur aurait tort de s’arrêter là, car la suite est pour le moins inattendue…Tolia Sukhanov est un critique d’art qui dirige en 1985 la plus prestigieuse revue de Russie, gendre d’un des plus grands peintres du régime soviétique et mariée donc à sa superbe fille. Il appartient à cette classe de riches qui méprise les pauvres, à commencer par une ancienne connaissance qu’il croise presque par hasard à la sortie d’une réception…Dans ce roman, le hasard n’aura de cesse de mettre Sukhanov sur les traces de son passé : son enfance dans des appartements partagés, la disparition mystérieuse de son père, ses premières peintures, des retrouvailles avec d’anciens amis…Il se retrouve ainsi piégé entre ce qu’il est devenu, un fonctionnaire zélé habituée à écrire des articles conformes à la pensée unique du régime communiste et enfermé dans une cage dorée, et ce qu’il a été. A partir d’un incident, Sukhanov est pris dans un engrenage qui lui fait perdre petit à petit tous ses repères, tous ses biens, au point d’en devenir complètement surréaliste. Le surréalisme est sans doute plus accessible en peinture qu’en littérature, mais on se laisse aisément prendre à cette écriture à multiples tiroirs. Dommage que ce roman se traîne un peu en longueur !
Olga Grushin
Difficile de rentrer dans le premier chapitre de ce roman aussi délicat qu’un buisson épineux : à la surface, de belles fleurs colorées, en dessous, des entrelacs de bois sec. Le style agace par son emphase, par ses descriptions qui s’apparentent aux exercices d’une élève appliquée, par ses situations conformes à ce qu’a produit jusqu’alors la littérature russe. Mais le lecteur aurait tort de s’arrêter là, car la suite est pour le moins inattendue…Tolia Sukhanov est un critique d’art qui dirige en 1985 la plus prestigieuse revue de Russie, gendre d’un des plus grands peintres du régime soviétique et mariée donc à sa superbe fille. Il appartient à cette classe de riches qui méprise les pauvres, à commencer par une ancienne connaissance qu’il croise presque par hasard à la sortie d’une réception…Dans ce roman, le hasard n’aura de cesse de mettre Sukhanov sur les traces de son passé : son enfance dans des appartements partagés, la disparition mystérieuse de son père, ses premières peintures, des retrouvailles avec d’anciens amis…Il se retrouve ainsi piégé entre ce qu’il est devenu, un fonctionnaire zélé habituée à écrire des articles conformes à la pensée unique du régime communiste et enfermé dans une cage dorée, et ce qu’il a été. A partir d’un incident, Sukhanov est pris dans un engrenage qui lui fait perdre petit à petit tous ses repères, tous ses biens, au point d’en devenir complètement surréaliste. Le surréalisme est sans doute plus accessible en peinture qu’en littérature, mais on se laisse aisément prendre à cette écriture à multiples tiroirs. Dommage que ce roman se traîne un peu en longueur !
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