mardi 9 mars 2010

Vu et approuvé/Adam Green


Adam Green


Il est des concerts qui vous sautent à la gorge, qui vous prennent aux tripes, qui vous hérisseraient tant de poils qu’ils vous feraient ressembler à un chimpanzé électrifié. Et je ne dis pas ça pour les sauts de cabris et les cris gutturaux observés lors du concert d’Adam Green à l’Alhambra. Déboulant sur scène telle une rock star avec son blouson en cuir clouté et ses cheveux longs en bataille, l’ancien chanteur des Moldy Peaches transforme ses douces mélodies de crooner en chansons brute de rock. Il transcende la salle de sa voix grave et sublime, de son humour décalé et absurde. Surtout, en forme comme jamais, il transmet son énergie punk à un public ravi de le voir débouler au-dessus de sa tête, jusqu’à ce qu’il en perde son ceinturon ! Le vaillant jeune homme qui le retrouva eu droit à une danse pour récompense et une belle galoche par-dessus le marché. Comme la majorité des gens du premier rang qui ont eu tout le loisir de lui hachurer le corps de leurs ongles. Adam Green semble s’être follement amusé : il a dansé comme une midinette allumeuse, a sauté comme un lapin, a marché comme un Egyptien…Il a démontré, en solo comme avec son formidable groupe, une aisance et un sens de la mélodie rare. Il a juste massacré son final Jessica en laissant le public beugler dans le micro et en entonnant une bribe de I’ll do it for you de Brian Adams…Il nous sera revenu lors du rappel en boxeur balançant des uppercuts dans le vide comme un damné. On aurait voulu jamais le quitter !

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