Shutter Island,
Martin Scorsese
Les huis clos fournissent généralement toujours une bonne dose de paranoïa, mais Shutter Island décuple ce phénomène puisque les marshals Teddy Daniels et Chuck Aule enquêtent sur une île isolée, dans une prison psychiatrique réputée pour détenir les meurtriers les plus dangereux. Et comme par hasard, une fois arrivée sur l’île, une tempête se déclenche repoussant d’heures en heures leur départ…
Le spectateur est plongé dans une tension permanente : les personnages sont fouettés par les vents et les pluies, traversent des couloirs et des bureaux à la pénombre douteuse, se réfugient dans des lieux peu sûr comme des cimetières ou des phares, se heurtent à l’administration pénitentiaire, conversent agressivement avec leurs hôtes, rencontrent des personnages effrayants…Tout nous maintient dans un sentiment d’insécurité et de vulnérabilité, soutenu par une musique qui nous martèle que le danger n’est jamais loin…
On ne peut aller plus loin dans la description du film sans en dévoiler ce qui en fait tout son sel ! Mais on peut dire qu'il nous laisse à la fin dans une certaine confusion, à peine conscient et heureux de s’être fait si finement piégé. Oui, certains films nous embarquent très loin.
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