samedi 15 mai 2010

Vu et approuvé/Revolver


Revolver,

Bataclan



Après trois chansons exécutées comme au studio, c’est-à-dire sans aucune audace par rapport à leur album, on commence à s’inquiéter devant la performance des Revolver. On ne sait si c’est la vigueur de leur tube, Get around town, qui les réveille de leur torpeur ou les libère de leurs angoisses, toujours est-il que le concert prend alors une autre tournure...Et devient un vrai live!

Les passages instrumentaux sont l'occasion pour le groupe de montrer toute l'étendue de son talent et de se lâcher plus facilement : ils iront même jusqu'à faire danser la fosse sur un slow (et dérouteront plus d'un amateur de rock plus habitué au pogo). Sans pour autant devenir des bêtes des scènes, les trois comparses parviennent à enflammer la salle. A leur décharge, il faut dire que leur pop de chambre nécessite une certaine coordination, notamment pour les mélodies polyphoniques.



Mustang (1ère partie)

Coiffez-vous d’une banane comme dans les fifties, prenez votre voix la plus grave et sensuelle, déhanchez-vous sur des rythmes effrénés ; et vous voici de retour dans les années 50 et au cœur de la vague rockabilly. Sauf qu’on est en 2010 : et un mec qui imite Elvis Priestley, respirant comme un cheval essoufflé dans son micro, baragouinant des paroles anecdotiques, ne fait plus l’unanimité. Mustang n’est pas assez décalé pour être drôle, et pas assez novateur pour être pris au sérieux. Mais l’envie y était…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour madame,
habituellement je prends toujours beaucoup de plaisir à lire vos chroniques, mais cette fois-ci, je daigne prendre mon stylo ou plutôt mon petit clavier pour vous faire part de mon mécontentement. Comment pouvez-vous être à ce point sévère avec Mustang ? Certes, le groupe n'est pas d'une extrême sophistication, mais j'ai néanmoins pris beaucoup de plaisir l'autre soir à les voir ré susciter le rock n' roll de ma jeunesse. Et soudain, c'est comme si le fils qu'aurait eu Elvis avec June Carter apparaissait... Quelle voix suave, quelle sensualité, quel déhanchement...J'en ai frissonné, ma bonne dame !

la langue bien pendue a dit…

Bonjour Monsieur ou madame,
A la lecture de vos propos, je crois comprendre que pour vous le temps s'est arrêté par un beau jour de 1958 quand Elvis est parti faire son service militaire...Si vous mettiez votre réveil, vous constateriez que beaucoup de courants musicaux nous sont parvenus depuis (rock psyché, new wave, garage...). Et par conséquent, faire de la musique comme Elvis aujourd'hui est complétement dépassé et devrait être confiné à des salles de karaoké (mais on peut toujours se conférer à l"original pour retrouver l'âme du rock and roll).
Malgré votre mécontentement, je ne vous laisserai pour autant pas répandre des falsifications historiques : June Carter était la femme de Johnny Cash, un musicien beaucoup plus punk et rebelle, que ce cher Elvis qui nous est revenu tellement gras qu'il n'avait plus la possibilité de se déhancher. Même au risque de déclencher les foudres de ses fans, je dirai qu'Elvis n'avait de rebelle que la mèche!