Tesseract, Alex Garland

Aïe, on serait tombé sur un os, un os du genre essai mathématique ? Non, Tesseract est un thriller hors du commun très bien ficelé, mathématiquement bien ficelé si l’on peut dire. D’une précision implacable ! Dans une traque haletante se croisent et se recroisent des vies aussi différentes que celle d’un marin anglais racketté par un mafieux philippin, une mère de famille consciencieuse assaillie par les souvenirs de son premier amour, de deux gamins des rues vendant leurs rêves à un étrange psychologue.
Cette course-poursuite, style boules à facettes, qui réfléchit autant d’histoires que de personnages se rejoint au final pour former une… « composition narrative complexe », une sorte de tesseract quoi ! Malgré la difficulté apparente, nous aurons lu ce roman aussi vite que le pourchassé court dans les rues de Manille, nous aurons sué de sueurs froides avec lui dans un hôtel miteux et butté comme lui sur les nids de poule dans des ruelles tortueuses. « On ne courait pas à toute allure le long des rues sombres de Manille à moins d’être un spécialiste ou de ne pas avoir le choix », prévient Alex Garland.
L’info en plus : Alex Garland est un écrivain britannique qui a rencontré le succès avec son premier roman La Plage. Richard se retrouve dans une chambre -encore minable et étouffante- à Bangkok avec une carte indiquant une plage mythique, de celle que tout le monde rêve de fouler sauf s’il y a des narcotrafiquants dessus…Adapté au cinéma par Danny Boyle, le film au casting impressionnant (Leonardo Di Caprio, Virginie Ledoyen, Guillaume Canet) est loin d’être aussi percutant et haletant que le livre.
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