Livres
La maison du bout de monde,
Michael Cunningham
C’est peu de le dire que je suis mitigée à l’issu de ce roman, tant le livre semble coupé en deux.
La première partie se déroule dans l’Ohio où Jonathan fait la rencontre de Bobby, enfant qui a perdu sa mère et son frère, taciturne et toujours dans la lune. Alice, la mère de Jonathan, n’apprécie pas tellement cette rencontre mais adopte au fur et à mesure Bobby qui deviendra comme un fils. Bobby et Jonathan fument des joints dans leur chambre en écoutant Jimi Hendrix, et découvrent ensemble les premiers émois sexuels. Alice vient s’immiscer parfois dans leur chambre pour discuter et danser. Il ne se passe pas grand-chose dans cet étrange trio. Et pourtant, on entre pleinement et intimement dans l’histoire de ces deux garçons.
La deuxième partie voit émerger un autre trio bien moins sympathique et captivant que le premier. Comme si quelque chose s'était cassé entre nous, lecteur, et nos protagonistes. Car quelque chose s'est réellement cassé entre eux, lors du passage de l'adolescence à l'âge adulte. Jonathan part à New York où il devient un journaliste sans conviction, qui a un "sex friend" pour occuper ses nuits. Bobby qui habitait toujours chez les parents de Jonathan est contraint de s'en aller quand ils déménagent, et ne trouve mieux que de rejoindre Jonathan à New York. Pour compléter le trio, Clare est la colocataire, une femme haute en couleur qui veut une vie tapageuse, qui invente des histoires pour rendre sa vie plus douce. Ce ménage à trois veut vivre son rêve hippie, mais il semble qu’il soit déjà trop tard... ls auront beau s’installer près de Woodstock, c’est le temps des désillusions.
Autant j’ai trouvé la première partie captivante avec une sincérité et une vérité dans les personnages, autant la deuxième partie m’a semblé peu convaincante et moins évocatrice.
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