jeudi 28 février 2008

Lu et approuvé / Sorj Chalandon


Le petit bonzi
, Sorj Chalandon

Jacques Rougeron est un petit garçon pas comme les autres : il est bègue à une époque où les enfants allaient moins à l’orthophoniste qu’aujourd’hui. Mais il a un remède : l’herbe à ne plus bégayer qu’il recherche frénétiquement dans les rues de Lyon et qu’il mange au point d’en devenir malade. Le mal n’est pas tant physique, il est surtout psychologique. Et il emmène Jacques sur une pente glissante, celle du mensonge à tout va. Plus c’est gros, plus ça passe ! Sauf qu’à un moment ça casse… Il ressort de ce livre une grande souffrance de ne pouvoir expulser des mots pourtant simples comme bonjour. Mais le « b » n’est pas une lettre si facile à prononcer et il faut donc à Jacques une batterie de synonymes pour compenser les mots qu’il ne peut dire. L’écriture, comme le cerveau de Jacques, semble branchée sur le mode bégaiement. Comme si l’auteur voulait que nous aussi nous buttions aussi sur les phrases…

mercredi 27 février 2008

Vu et approuvé / Jason Reitman


Juno
, Jason Reitman


Juno, 16 ans, est enceinte. Cette nouvelle lui fait à peu près le même effet qu’une mauvaise note, c’est-à-dire pas particulièrement plaisir mais elle ne la déstabilise pas pour autant. La jeune fille envisage d’avorter mais se ravise : elle se met en quête de parents adoptifs qui sauront aimer son bébé. On nous prédisait le grand retour du cinéma américain indépendant et un film dans la trempe de Little Miss Sunchine. Pendant la première demi-heure, on se dit qu’il y a tromperie sur la marchandise. Juno a certes le langage fleuri et l’attitude rebelle, mais elle ne nous fait décrocher que des sourires. Le scénario est long à se mettre en place, mais une fois qu’il est lancé, on rit de bon cœur et on ne voit pas le temps passer. Malgré ces airs provocateurs et je-m’en-foutiste, Juno se révèle sensible et romantique.

L'info en plus : S’il y avait un autre argument à donner pour aller voir ce film, ce serait sans doute sa très bonne bande originale qui s’est classée à la première place des ventes d’album aux Etats-Unis. Elle lorgne du côté de l’anti-folk avec Kimya Dawson, qui trust quasiment la moitié du disque. Les chansons de début et de fin sont particulièrement réjouissantes. Pour commencer, Barry Louis Polisar, chanteur américain pour enfants, qui nous fera enrager d’avoir subi Chantal Goya pendant notre tendre enfance. Pour terminer, Antsy Pants, un groupe monté de toute pièce entre France et Etats-Unis, emmené par Kimya Dawson et Coming soon dont le plus jeune membre a 15 ans. On retrouve aussi sur cette B.O des belles pointures : les Velvet Underground, les Kinks, Sonic Youth et Belle & Sebastian. A film indé, musique indé, ça tombe sous le sens !

Vu et approuvé / Moriarty


Moriarty


Le premier album des Moriarty a emballé avec raison la critique grâce à des mélodies inventives et hors du temps, typées du grand ouest américain. Elles sont superbement interprétées par Rosemary Moriarty qui possède une voix rare et envoûtante. Sur scène, elle l’utilise comme un instrument comme un autre et ne pousse pas ses cordes vocales jusqu’à nous éclater les oreilles, ce qui ferait bien d’inspirer les chanteuses dites à voix qui nous les cassent…les oreilles bien sûr ! Elle a une présence incroyable, vampirisant l’assistance de ses grands yeux bleus et jouant de ses sourcils aussi bien que de sa voix pour faire passer ses émotions. Car la représentation de la troupe Moriarty tient plus au cabaret qu’à un concert folk. Ils forment un demi-cercle sur l’avant de la scène et chacun joue autour de l’unique micro : Tom armé d’une ceinture à explosif d’harmonica, Zim flanqué contre sa contrebasse, Charles l’expansif à la guitare et au percussion et Arthur l’introverti à l’autre guitare. Ils incluent quelques scénettes, sans doute bien aiguillés par leurs producteurs Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff (metteurs en scène des Deschiens), pour apporter une touche d’humour à leur univers déjà loufoque.
Centre Fleury-Barbara, Paris

Agenda : Moriarty est en concert un peu partout en France jusqu'en juin.

dimanche 17 février 2008

Lu et approuvé / Vladimir Sorokine


Le lard bleu, Vladimir Sorokine


Le lard bleu est un OVNI dans la littérature russe et dans la littérature tout court. Non pas parce que c'est un livre de science-fiction qui nous raconterait l'essor des soucoupes volantes dans l'espace intergalactique, mais parce qu'il nous projette en 2068 dans un centre de recherche en Sibérie aux côtés de scientifiques qui mettent au point le lard bleu. Kesako? Une matière que les puissants veulent s'approprier mais dont on ne connaît pas les vertus. On sait juste qu'elle a été extirpée des corps des clones de sept écrivains russes : Tolstoï, Tchekov, Nabokov, Pasternak, Dostoïevski, Akhmatova et Platonov dont Vladimir Sorokine s'amuse à faire des pastiches. Mais là, il faut sans doute être un grand amateur de littérature russe pour en comprendre les subtilités.
Lors l'un cocktail, le lard bleu est volé aux scientifiques et passe de main en main, toutes les plus étranges les unes que les autres, pour arriver dans celle d'un gamin aux couilles géantes, appartenant à l'Ordre des Baiseurs de la Terre Russe, qui, grâce à une machine à remonter de temps, est transporté à Moscou en 1954. Si ce potulat vous dérange, ne lisez pas ce livre car les scientifiques de 2068 se livrent à des variétés de multisex inconnues à ce jour et que la société moscovite décrite en 1954 est tout aussi dépravée. Le roman est d'autant plus dérangeant que les protagonistes ont des noms qui nous sont tristement familiés; c'est ainsi que le tortionnaire Khrouchtchev sodomise un Staline infantilisé ou qu'un Hitler viole la fille du petit père du peuple. Des crimes de lèse-majesté qui ont valu à l'auteur d'être poursuivi en justice pour pornographie.
Mais à quoi joue Sorokine? C'est la grande question. Allez, je tente une explication. Au cours d'un dîner chez Staline, la tablée s'interroge sur les différentes conception du temps, l'une qui serait un flux linéaire tel une rivière, l'autre qui serait un flux circulaire comme un "chou immence et infini dont les feuilles seraient les années, les heures et les micro-secondes dans lesquelles nous vivons." Comme le roman démarre et s'achève le 2 janvier 2068 par la même lettre, on pourrait dire que l'histoire a tourné en rond bien qu'elle ait déviée de sa trajectoire puisque le pacte germano-soviétique domine le monde et que les Américains sont responsables de la mort de 6 millions de juifs dans cette remontée du temps. Mais ce n'est qu'une hypothèse parmi tant d'autres car on passe tout le roman à se demander où l'auteur veut en venir. C'est tout de même rageant de lire 400 pages, dont la moitié écrite dans un langage incompréhensible, pour en arriver à cette conclusion.
L'info en plus : Les jeunesses poutiniennes du mouvement "Ceux qui marchent ensemble" n'ont visiblement pas apprécié les scènes de tortures, de sexes et de cannibalisme entre les deux anciens dirigeants de l'URSS, Khrouchtchev et Staline. En 2002, trois ans après la sortie du livre, ils ont déposé une plainte pour pornographie. Ce à quoi Vladimir Sorokine a répondu : «Le but de la littérature pornographique est d'exciter le lecteur. Elle n'est faite que de scènes pornographiques. Mon roman ne compte que deux scènes érotiques et traite de la chute de la littérature russe.»

lundi 11 février 2008

Vu et approuvé / Ethan et Joel Coen

No country for old men,
Ethan et Joel Coen


Si par le plus grand des hasards, vous tombez un jour sur une valise pleine de billets, passez votre chemin et rentrez à la maison. Evidemment, ce n'est pas ce que fait Llewelyn Moss qui découvre ce trésor dans le désert à la frontière des Etats-Unis et du Mexique, dans un bain de sang qui ne semble pas l'impressionner. Monsieur veut jouer les cow-boy, il va en avoir pour son argent.
Car il n’a pas n’importe quel truand à ses trousses mais un vrai psychopathe, équipé d’une bouteille d’oxygène tuante, magistralement interprété par Javier Bardem qui mériterait de gagner un oscar. A leur poursuite, deux shérifs dépassés par les évènements, le jeunot parce qu'il n'a rien dans le ciboulot et le vieux parce qu'il ne comprend pas cette nouvelle époque, cette nouvelle délinquance.
Mais qui pourrait comprendre? On n’entre pas facilement dans le cerveau d’un tueur fou. Le fossé entre lui et les autres, décidemment pas faits du même bois, nous offre des scènes d’anthologie, presque du théâtre de l’absurde. Et l’on rit bien qu’il n’y ait rien de risible. On rit parce qu’on a la peur au ventre et qu’il faut bien évacuer la pression devant ce déploiement de violence.
L’humour et le suspens sont admirablement orchestrés par les frères Coen qui prouve une nouvelle fois leur hardiesse et leur talent dans cette adaptation risquée de Cormac McCarthy, écrivain américain salué comme l’un des plus grands du XXe siècle.

L'info en plus : No country for old men est nominé huit fois aux Oscars qui auront lieu le 24 février à Hollywood: meilleur film, réalisateur, acteur dans un second rôle, scénario adapté, photographie, son, montage et montage sonore. Le film des frères Coen est le grand favori de cette compétition avec Reviens-moi de Joe Wright.

vendredi 8 février 2008

Lu et approuvé / Aimee Bender

La fille en jupe inflammable,
Aimee Bender


Pour se distinguer dans la masse de livres, les auteurs doivent nous accrocher, si possible avec un titre énigmatique qui piquera notre curiosité. Ainsi en est-il de « La fille en jupe inflammable » d’Aimee Bender, recueil de nouvelles bizarres. Bizarre ? Vous avez dit bizarre ? Comme c’est bizarre. Oui, c’est très bizarre et lisez pourquoi. Aimée Bender décrit des fantasmes féminins avec un regard féminin sans fausse pudeur, du genre l’allumeuse du tramway qui veut se faire un inconnu ou la bibliothécaire qui couchent avec tous les hommes qui passent devant elle le jour où son père meurt. Les nouvelles tournent d’ailleurs beaucoup autour de la perte d’un membre de sa famille ou de son corps.
Les héros sont aussi dotés d’étranges pouvoirs : une fille de glace qui guérit les malades, une sirène qui a un orgasme avec ses cheveux, un orphelin qui retrouve les objets perdus, etc. Ces nouvelles nous font logiquement penser à des contes et des légendes, sauf qu’ici la morale de l’histoire n’est pas toujours intelligible. L’éditeur (Editions de l’Olivier) pourra nous dire que « ses histoires sont le résultat d’une singulière alchimie, loin de toute convention », on n’arrive pas toujours à suivre le fil de l’histoire, qui tient plus du rêve que de la réalité. Un exemple ? Un homme qui a perdu son père se réveille un beau matin sans ventre tandis que sa femme enceinte va accoucher de sa propre mère qui est décédée. Et toute la petite famille réunie mange le gâteau préféré de la grand-mère confectionné pour son enterrement et apparu miraculeusement dans le frigo… Je vais lire Freud et je reviens.

L’info en plus : Aimee Bender vit à Los Angeles. Son père est psychanalyste et sa mère est chorégraphe ce qui lui fait dire qu’ils ont des jobs similaires car son père s’occupe de l’inconscient des autres et que sa mère fouille dans son inconscient pour créer des danses. Elle dit aussi qu’elle-même, en tant qu’auteur, est une combinaison de tout ça car le processus de création vient de cet endroit mystérieux et inexplicable.

mardi 5 février 2008

Vu et approuvé / Shoji Ueda


Une ligne subtile, Shoji Ueda





L’exposition Shoji Ueda (1913-2000), une ligne subtile finit sa tournée européenne à la bien-nommée Maison européenne de la photographie à Paris. Cette exposition vise à montrer les œuvres méconnues du photographe japonais en dehors de celles qui lui ont apporté la notoriété et qui sont regroupées sous le nom de « théâtre des dunes ».
Pourtant, c’est bien vers les dunes de Tottori où Shoji Ueda aimait faire poser sa famille et ses amis que se dirige notre regard. Parce qu’elles sont amusantes avec ces étranges postures de ces personnages quasi automatisés et autonomes entre eux, malgré leur proximité. Parce qu’elles sont esthétiques, quasi cinématographiques, dans un décor naturel épuré : « Les dunes, c’est mon studio, on ne peut pas trouver d’arrière-plan plus parfait, car l’horizon est étirable à l’infini. Je dirais que la dune est un paysage presque naturellement photographique », disait Shoji Ueda.
Enfin, on les aime parce qu’elles sont poétiques, à la limite du surréalisme. Est-ce le chapeau melon qui nous fait penser à du Magritte ? Est-ce le paysage lunaire qui nous fait penser à du Dali ? Shoji Ueda a été un temps attiré par l’avant-garde européenne et par des expérimentations telles que la solarisation avant de revenir vers son Japon natal pour animer son petit théâtre de marionnettes dans les dunes de Tottori.

L’info en plus : Shoji Ueda est considéré comme l’un des photographes les plus brillants de son époque au Japon. Sa région lui a d’ailleurs consacré un musée, le Shoji Ueda museum of photography. Certains artistes d'aujourd'hui n’hésitent pas à reprendre à leur compte et à leur manière son œuvre, à l'image de Takahito dans une série intitulée Planet of the blythes.

Agenda : L’exposition Une ligne subtile est visible jusqu’au 30 mars à la Maison européenne de la photographie (Paris, 4e). Chaque samedi à 15h et 16h sont projetés deux documentaires sur le peintre à l’auditorium.
Et pour une projection totale dans l’œuvre du japonais, on peut se rendreà la galerie Camera obscura (Paris, 14e) voir l’exposition Shoji Ueda et Jacques Henri-Lartigue qui se tient jusqu’au 22 mars. Entrée libre.

dimanche 3 février 2008

Lu et approuvé / Sorj Chalandon

Mon traître, Sorj Chalandon


« La première fois que j’ai vu mon traître, il m’a appris à pisser.» La première phrase du roman de Sorj Chalandon est semblable à toutes les autres : courtes, brutes, orales. Elle claque.
On plonge immédiatement dans l’histoire de ce luthier français qui se prend d’amour pour l’Irlande du Nord et de son conflit qui met un peu de piment dans sa petite vie. Première impression grisante de Belfast quand il croise son premier soldat : « Je me souviens de son regard, une lueur morne entre peur et ennui. Il a regardé mon étui à violon. J’ai ressenti quelque chose de prodigieux et de ridicule. J’étais content d’être là. Fier de me savoir là où les choses se passent. »
Pourquoi embrasse-t-il le combat des Républicains ? Parce qu’il tombe sur Jim et Cathy, puis sur Tyrone et Sheila, catholiques militants pour leur indépendance au sein de l’IRA (Armée républicaine irlandaise). S’il avait rencontré un couple de protestants, il aurait peut-être soutenu la cause des unionistes, fidèle à l'Angleterre.

Mais voilà, le hasard a bien fait les choses car les nationalistes ont plus de héros et de martyrs à célébrer : James Connolly fusillé pendant la révolution de Pâques en 1916, Bobby Sands mort après 66 jours de grève de la faim en prison…Cette Irlande-là, romantique et révolutionnaire, colle à l’imaginaire du luthier français qui se berce des poèmes de Yeats et idéalise ce conflit au point de le qualifier de « guerre propre ».
Il s’approprie un conflit qui n’est pas le sien et met sur un piédestal son ami, Tyrone Meehan, « le grand, le fameux, le vieux prisonnier ». Quand il apprend que son héros est en fait un traître au combat républicain, espion pour le gouvernement britannique depuis vingt-cinq ans, il tombe de haut, il ne comprend pas.

Quelque chose s'est définitivement cassée. De toute façon, l’IRA a déposé les armes et le luthier ne reconnaît plus son Irlande : « J’ai regardé autour de moi. Pas de drapeau irlandais, plus une affiche républicaine. Pas d’hymne national pour finir la soirée. Rien. C’est donc ça, la paix ? On oublie tout ? Bobby ? Connolly ? Tous les autres ? On met son manteau et on rentre à la maison ? » Dans cette guerre soi-disant propre, le luthier français aura finalement perdu beaucoup d’illusions.

L’info en plus : Sorj Chalandon, ancien journaliste à Libération, prix Albert-Londres et Médicis, a puisé son inspiration dans sa propre vie. Lors de ses reportages en Irlande du Nord, il est devenu ami avec Denis Donaldson, haut responsable de l’IRA, qui a avoué en 2005 avoir été un espion des services britanniques pendant 25 ans. Le traître a été assassiné un an plus tard. On le voit sur cette photo, 3e en partant de la doite, au côté de Bobby Sands, symbole de la lutte pour l'indépendance.

Agenda : Rencontre avec Sorj Chalandon au Merle Moqueur (Paris, 20e) le vendredi 8 février 2008 à 19h30.

vendredi 1 février 2008

Vu et approuvé / Tim Burton


Sweeney Todd, Tim Burton
(Avec Johnny Depp, Helena Bonham Carter)



Le diabolique barbier de Fleet Street revient à Londres après 15 ans d’exil forcé, écarté de sa famille par un rival peu scrupuleux. Comment l’injustice peut faire perdre la tête d’un homme et en l’occurrence faire perdre celle des autres ? Tel est l’objet de la comédie musicale de Tim Burton, d’une noirceur aussi exagérée que le maquillage des acteurs, d’une cruauté aussi mécanique qu’une tournée de tourte à viandes humaines. Autant vous prévenir tout de suite : ce film a tout l’air d’une tragédie de Shakespeare.
Si la race humaine est une vermine, pourquoi ne pas l’éradiquer semble nous dire notre barbier, campé par un Johnny Depp toujours aussi habile avec des ciseaux en mains (Edward aux mains d’argent) et des rôles sur le fil du rasoir. Et en plus, il chante ! On le savait guitariste à ses heures perdues, mais pas doté d’un joli brin de voix. Avec un Tim Burton versé dans le gothique et un Johnny Depp fan de rock, on s’attendait à une bande-son électrisante, on a droit à des airs d’opérette, pas déplaisants au demeurant.
Il faut dire que Sweeney Todd est une adaptation de la comédie musicale de Stephen Sondheim et Christopher Bond, qui ont repris ce fait divers déjà raconté au théâtre et au cinéma, enfin le cinéma d’avant-guerre qui n’a donc rien à voir avec la virtuosité d’un Tim Burton. La mise en scène est parfaitement rythmée et les images sont simplement époustouflantes. Comme ça gicle dans tous les sens, on s’en prend plein la vue.

L’info en plus : Tim Burton se met à la 3D pour les studios Disney. Il va s’attaquer au chef d’œuvre de Lewis Carroll en réalisant Alice au pays des merveilles, un conte fantastique à la hauteur de son imagination. Le film mélangera les prises de vue réelle et les images de synthèse. Le réalisateur tournera ensuite le remake de son court-métrage Frankenweenie, l’histoire d’un chien ressuscité par son propriétaire.